Petite histoire
du Palais des Parcs

De l'hôtel Ruhl au Palais des Parcs

Depuis le XVIIème siècle, les baigneurs viennent prendre les eaux à Vichy.
La ville doit accueillir de plus en plus de monde. Chacun se loge en fonction de ses moyens, chez l’habitant ou dans les auberges.
Il faut attendre la fin du XVIIIème siècle pour voir apparaître le premier hôtel : l’hôtel Georgeon.
Dès lors, une véritable industrie voit le jour. A la veille de la Première guerre mondiale, Vichy accueille déjà plus de 100 000 baigneurs.
Dans la période 1930, de nouveaux hôtels sont construits et leur nombre dépasse les 250 lorsque éclate la Seconde guerre mondiale.
Balcons ouvragés, corniches travaillées, entrées monumentales, une architecture originale et souvent surprenante, celle des nombreux palaces construits dans la cité thermale dans la première moitié du XXème siècle et qui comptent parmi les fleurons du patrimoine de Vichy

Parmi eux, le Palais des Parcs s'impose par ses dimensions incroyables et majestueuses.
Construit par Antoine Chanet en 1913, dans un style néo Louis XVI, il voit le jour sous le nom d'hôtel Ruhl.
Transformé temporairement en hôpital durant la 1ère guerre mondiale, il devint l'hôtel Radio en 1937.

Durant la seconde guerre mondiale, après la signature de l'armistice le 22 juin 1940, le régime de Vichy s'installe à Vichy qui est choisie pour sa grande capacité hôtelière, son central téléphonique et sa proximité avec Paris qui ne se trouve qu'à cinq heures de train.
L'hôtel Radio abrita les secrétariats d’État à l’aviation, à la Santé et le commissariat général à la famille en 1940.
A la fin de la guerre, comme beaucoup de palaces de l'époque, l'hôtel ne se remettra pas de cette occupation et sera divisé en appartements.

L'édifice comprend un rez-de-chaussée à bossages avec balcons-loggias, et quatre niveaux de combles sur neuf étages.
L'intérieur a conservé son grand salon central sous verrière, ancienne salle de restaurant.
Cette pièce est entièrement ornée d'un décor néo Louis XVI de stucs, de structure classique composite, sur laquelle fut plaquée un ornement de feuillages, fleurs, fruits et scènes agrestes.
Pilastres gainés et entablements supportent un plafond reprenant la forme d'une voûte en arc de cloître fractionné de lunettes, à ouverture zénithale ornée de verres peints à la façon des vitraux.
L'architecte a utilisé le répertoire décoratif de la fin du XVIIIe siècle (guirlandes, frise de postes, denticules...) en les mêlant à des motifs Art Nouveau (bouquets de roses, lianes).
Les toiles peintes représentent des rondes de danseuses joueuses de violes et de tambourins dessinées avec une inspiration helléniste.
La verrière reprend une composition à la fois classique et néo-classique avec des couleurs typiquement Troisième république.
Cette salle est un des derniers vestiges des décors d'apparats qui ornaient les grands hôtels de la Belle Epoque de Vichy et est inscrite aux Monuments Historiques depuis 1991.

Sources : allier-auvergne-tourisme.com
allier-hotels-restaurants.com
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